Vous arrive-t-il de vous sentir blessé ou oppressé par des paroles qui semblent anodines ? Faites vous aussi ces 5 erreurs de communication qui créent tension ou agressivité ?
Certains tics de langages ont cet effet destructeur autant sur vous-mêmes que sur les autres. Voici les 5 clés pour les reconnaitre et les éviter.
Une simple phrase et vous vous sentez attaqué, démotivé ou vous perdez confiance en vous ?
En apprenant à reconnaître ces formulations non-bienveillantes, vous pourrez vous protéger de ces 5 pièges de communication. Ainsi, vous pourrez éviter de les utiliser et également prendre de la distance lorsqu’une personne les utilise dans ses paroles.
Voyons ensemble ces 5 formulations à éviter au maximum pour communiquer sans manipuler, sans juger. Et cultiver ainsi une communication saine et harmonieuse 😇
5 erreurs de communication non-bienveillante (ou aliénante)
« Ne vous posez pas en juge afin de ne pas être jugé ; car c’est de la façon dont vous jugez qu’on vous jugera. »
– Matthieu, 7 : 1
Certaines façons de communiquer nous coupent de notre bienveillance naturelle. Voici les 5 erreurs que nous allons voir dans cet article. Ces erreurs de communication qui conduisent à la tensions et à la perte de confiance en soi et en l’autre :
➡️ Les jugements moralisateurs,
➡️ Les comparaisons,
➡️ Le refus de responsabilité,
➡️ Exiger plutôt que demander,
➡️ La carotte et le bâton.
En lisant cet article, vous allez découvrir pour chacune de ces habitudes de langage :
👉 Comment les reconnaître ?
👉 Quelles sont ses conséquences sur vous et sur les autres ?
👉 Comment les éviter ?
👉 Comment se protéger de leur effet négatif ?
Voir le plan de l'article 👉
1. Les jugements moralisateurs
Ils peuvent prendre différentes formes :
- insulte,
- reproche,
- dénigrement,
- étiquetage,
- comparaison…
Cette façon de communiquer survient lorsque nous considérons que l’autre a tort ou que son comportement n’est pas en accord avec nos valeurs.
Voici quelques exemples de phrases qui sont des jugements moralisateurs :
➡️ « Elle est paresseuse. »
➡️ « De toute façon, il est comme les autres. »
➡️ « Le problème avec toi, c’est que tu es égoïste. »
➡️ « Ce que tu dis est faux. »
➡️ « C’est un gentil garçon. »
Lorsque une personne nous parle de cette façon, nous nous sentons emprisonné. Il y a confusion entre la personne et son comportement à un moment donné.
Même une étiquette positive (dernier exemple) peut être mal perçu. Vous vous sentez encourager à avoir certains comportements. Ou alors vous vous sentez coupable d’une de vos actions (étiquette « négative »).
C’est pourquoi il est souvent désagréable d’être ainsi catégorisé ou étiqueté. Si votre comportement ou vos paroles ne sont pas parfaites aujourd’hui, alors demain vous pouvez agir de façon différente. Mais l’étiquette rend tout comportement définitif : « tu es comme ça ».
Vous pouvez discuter d’adulte à adulte à l’aide de la CNV. Les étiquettes sont le signe d’une prise de pouvoir ou d’un jeu de chantage affectif. Il est préférable d’exprimer clairement votre ressenti et votre besoin.
Pour éviter ces jugements moralisateurs, il est nécessaire de changer la cible de votre attention. Lorsque vous vous concentrez sur les torts et les erreurs, le jugement arrive. Alors que si vous vous concentrez sur vos besoins et les besoins des autres, vous n’avez plus besoin de catégoriser.
« Si mon collègue est plus attentif aux détails que moi, il est « pointilleux et maniaque » ; si c’est moi qui le suis, il devient brouillon et inorganisé. »
– Marshall Rosenberg
Quelles sont les conséquences d’un jugement moralisateur ?
Lorsque vous exprimez un jugement moralisateur. Il y a alors 2 possibilités :
➡️ La personne a une réaction de défense et de résistance. Et elle ne répond pas à votre besoin inexprimé.
➡️ ou alors la personne accepte ses torts. Elle agit alors par crainte, culpabilité ou honte. Elle développera une mauvaise volonté, de la rancœur ou une baisse de l’estime de soi… Par la suite, cette personne a moins de chance de répondre à vos besoins et vos valeurs.
Quelles différences entre un jugement moralisateur et un jugement de valeur ?
Le jugement de valeur parle de vous. Le jugement moralisateur catégorise une personne.
Voici un exemple de jugement de valeur : « La violence est un mal. »
Voici comment cette valeur peut être formulé plus clairement à l’aide de la communication non-violente : « Je redoute l’usage de la violence pour résoudre les conflits. Je tiens à résoudre les conflits par d’autres moyens. »
Le psychologue O. J. Harvey a trouvé un lien entre la fréquence d’utilisation des mots pour juger et catégoriser, et la présence de la violence dans une communauté. Les mots conduisent aux actes…
2.Les comparaisons
Se comparer est une très bonne source d’anxiété et de pensées négatives. Essayez de vous comparer physiquement à un sexe symbole. Ou encore mieux, comparez vos accomplissements à ceux d’une personne qui a excellé. Et pour en tirer le maximum de négativité, vous pouvez ruminer ces pensées le plus longtemps possible.
Cet exercice permet de prendre conscience de l’aspect destructeur et violent de la comparaison. Puisque nous comparer ne nous fait pas du bien, tentons de ne pas formuler de comparaison concernant les personnes qui nous entourent.
Il est donc préférable d’éviter ces formulations :
👉 « Tu es têtu comme… »
👉 « Tu ne vaux pas mieux que … »
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3.Le refus de responsabilité
Chaque être humain est responsable de ses actes, de ses émotions et de ses pensées. Mais être responsable ce n’est pas toujours agréable. C’est pourquoi nous avons tendance à utiliser des tournures de phrases pour cacher notre responsabilité.
Cela peut concerner nos actions aussi bien que nos ressentis. Par exemple, la personne qui dit : « Tu me culpabilises ! » cache une pensée : « je ne suis pas responsable de ce que je ressens ».
Diverses expressions sont utilisées pour se déresponsabiliser de nos actes :
👉 des forces impersonnelles me contrôlent : « je dois… », « il faut… », « parce que je suis obligé ».
👉 les antécédents de santé : « …parce que je suis malade », « je bois parce que je suis alcoolique ».
👉 les actes d’autrui « je l’ai giflé parce qu’il criait ».
👉 l’autorité : « j’ai suivi un ordre hiérarchique ».
👉 la pression sociale : « Je le fais parce que tout le monde le fait ».
👉 les règles : « c’est la loi ».
👉 la fonction d’un groupe social : « parce que je suis père de famille ».
👉 les impulsions incontrôlables : « je n’ai pas pu m’en empêcher ».
Il est donc préférable d’éviter au maximum ces formulations.
Responsabilité et besoin
Lorsqu’il vous arrivera d’utiliser une de ces « excuses » pour justifier vos actes, vous pouvez reformuler la phrase.
Commencez par : « Je choisis de faire… parce que… ».
Ainsi, vous prendrez conscience que vous êtes responsable de l’action que vous choisissez. Et vous vous reconnecterez votre besoin lié à cette action.
4.Exigence plutôt que demande
Voici une autre forme de communication aliénante. Si lorsque vous formulez votre demande, vous faites ressentir à l’autre une menace, alors votre demande se transforme en exigence. C’est une forme de chantage : « Si tu ne fais pas ce que je demande, je vais me sentir mal. »
C’est une façon de communiquer courante des personnes qui ont de l’autorité : parents, chefs, enseignants…
Plusieurs étapes sont nécessaires pour s’assurer qu’une demande est entendu comme telle et non comme un exigence. Je vous invite à consulter cet article qui aborde cette thématique (4ième partie de l’article).
5.La carotte et le bâton
Vous arrive-t-il de penser que certaines personnes « méritent » et d’autres ne « méritent pas » quelque chose ?
Ces pensées sont problématiques car elle bloque l’empathie dans la relation.
Nous considérons alors que :
👉 certains méritent une récompense,
👉 d’autres méritent une punition.
Autrement dit, nous considérons que certains ont tort et d’autre raison.
En communicant avec ce regard, nous pouvons malgré tout obtenir des résultats. Mais les personnes changent par menace d’une sanction extérieure. C’est une sorte d’étiquetage que nous avons vue plus haut.
A l’inverse, la communication non violente considère qu’il est préférable qu’une personne change quand elle sent intérieurement que c’est en son intérêt.
Il est donc important n’observer aussi nos pensées, car elles sont le reflet de la façon dont nous communiquons.
Conditionnement à la communication aliénante
Vous êtes peut-être surpris par certaines de ces 5 erreurs que nous avons vu. Elles sont tellement répandues dans notre façon de communiquer au quotidien…On aurait tendance à les considérer comme « normales ».
En effet, nous sommes tous globalement éduqués pour juger et catégoriser. C’est dans l’intérêt de ceux qui détiennent le pouvoir.
Tu ne cherches pas en toi les réponses à tes questions, à tes besoins. Tu cherches au contraire quelles sont les lois et les règles extérieures auxquelles tu dois te soumettre pour faire comme tout le monde.
Sortir du piège
La majorité des personnes utilisent (même rarement) les 5 formulations « violentes » que nous venons de voir. Et c’est certainement également votre cas.
Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais bien de prendre conscience de comment améliorer votre façon de communiquer.
Ces petites paroles paraissant anodines peuvent avoir un gros impact sur une personne fragile ou influençable.
Alors observons, ces 5 tics de langage et peu à peu réduisons leur utilisation !➡️ Les jugements moralisateurs,
➡️ Les comparaisons,
➡️ Le refus de responsabilité,
➡️ Exiger plutôt que demander,
➡️ La carotte et le bâton.
Et invitons les personnes autour de nous à en faire de même :
🙂 Merci de partagez cet article ! 💚💜💛